L'héroïne, la gouvernante française c'est Geneviève, 27 ou 28 ans en 1917. Elle a quitté Paris pour aller s'occuper des petits Borrisov, fils d'une riche famille russe plutôt sympathique. A travers elle, on découvre la vie de la grande bourgeoisie russe mais aussi la colère qui gronde chez leurs employés et dans le peuple russe. Elle se plait dans son pays d'accueil, si bien que malgré la révolution, malgré la fuite des Borrisov, malgré l'appartement qu'elle doit partager avec des gens qu'au fond, elle comprend peu, elle reste en Russie au lieu de rentrer en France comme la plus part de ses collègues. Et puis il y a Maxime, le cousin de ses patrons, qu'elle ne peut se convaincre d'abandonner...
Henri Troyat est mort il y a quelques années déjà, c'était un vieillard mais il n'a jamais arrêté d'écrire. Je n'ai pas lu tous ses livres loin de là! Je me souviens avoir nourri pendant quelques mois une folle passion pour ses romans lorsque j'étais au collège. Passion initiée par Viou puis ses suites A demain Sylvie et Le troisième bonheur qui comptent encore aujourd'hui parmi mes livres préférés, mais aussi passion qui comme toutes les passions a fini par s'essouffler. Cela fait donc bien 12 ou 13 ans que je me souviens avec nostalgie de ses écrits et surtout de cette gouvernante française qui m'a fait découvrir la Révolution d'Octobre. Bah oui quoi, je ne suis pas Gilbert Becaut, je n'ai pas rencontré Natalie sur la place rouge qui était vide.
Il y a deux ans, au hasard d'une discussion sur un forum littéraire ( Lambton pour ne pas le citer), je me suis souvenue de l'affection que j'avais eu adolescente pour l'histoire de Geneviève, des riches russes libéraux ou pas et de ses amis qui ont cru que la Révolution ferait le bonheur du peuple. Sauf que of course, le livre qui avait été réédité au début des années 2000 ne l'était plus. J'ai fait tous les bouquinistes du monde mais rien. Je l'avais repéré d'occas sur internet, mais je préférais attendre d'avoir la chance de le retrouver IRL. C'est aujourd'hui chose faite, et même chose deux fois faite! On n'est jamais assez prudent ( Et puis la couverture de l'édition j'ai lu était très vilaine)
Donc constat, en 2010 j'aime toujours ce livre que j'ai lu en 1997. Je le trouve toujours agréable et bien écrit ( Henri Troyat n'a pas volé son fauteuil sous la coupole, n'est pas VGE qui veut!) et Maxime, le jeune journaliste pauvre et idéaliste ( Note pour plus tard : recenser tous les journalistes pauvres et idéalistes qui peuplent la littérature) a un certain charme. Ça doit être l'âme slave!
Bref si vous aimez la russie, si vous avez envie d'en savoir plus sur son histoire "rouge" mais pas du tout d'une façon trop manichéenne ni en lisant un procès à charge contre "ces affreux bolcheviks", je ne peux que vous conseiller ce livre. Le conseil est le même si vous avez juste envie de lire un bon livre. Mon édition grand-format fait 225 pages.
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J'ai lu la trilogie "Viou" aussi. Avec une nette préférence pour le premier en fait. J'étais en 5ième (argh!)
RépondreSupprimerIl me tente bien celui-là, je note.
Je n'aime pas tout Troyat (tout en étant très loind 'avoir tout lu de lui) mais j'avais édoré Viou et ses suites, enfant.
RépondreSupprimerSa contribution littéraire lui valait certes son fautueil dans la coupole mais son plagiat éhonté aurait dû à tout le moins le conduire à être sanctionné...
Moi j'ai lu la saga "Les semailles et les moissons", c'est l'histoire de plusieurs générations d'une famille en cinq tomes, c'est génialissime, je te le conseille !
RépondreSupprimerVive Troyat (et je vais le lire, la gouvernante potiche du grand nord, tiens !)
@Ofelia : je crois qu'A demain Sylvie reste mon préféré, c'était une ado et j'étais ado, mais je relirais bien Viou maintenant.
RépondreSupprimer@Eré : il a plagié qui ?
@Djimini : le titre de la saga ne me plaisait pas du tout alors je me souviens que je ne l'ai pas lue!
nouveau site sure Henri Troyat. henritroyat.fr
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